Le Corps Interface
Projet initial
Plan de l'intallation
Scénario de l’utilisation
Contrainte technique
Coupe de l'interrupteur
Projet final
Vidéo
Références
Gustave Courbet
Yoko Ono
Edmond Couchot
Orlan
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Le Corps Interface

Guillaume Lemuhot - 2005

Consigne :
Interface simple à réaliser par ses propres moyens.

Effectué durant le 4e trimestre 2005. 2e année à l'École Supérieure d’Art de Metz.

Le cours Interfaces (Installations multimédias interactives) est assuré par : Christian Globensky et Jean denis Filliozat.
Assistance technique assurée par Daniel Kommer.

Projet initial

Un écran comportant un trou en son centre. Dans ce trou, un simple interrupteur de type « bouton poussoir ». Derrière cet écran, un projecteur à diapositive éteint. Il ne dispose que d'une seule diapo : la photo d'un cul.

Plan de l'intallation

Scénario de l’utilisation

Lorsque le visiteur passe devant l'installation, le trou sombre au centre de l'écran blanc attire son attention. Il peut voire un bouton à l'intérieur. C'est un bouton très commun. Ainsi le visiteur hésite moins à appuyer dessus. Lorsque celui-ci l'actionne, le projecteur se met en marche et la diapositive est projetée sur l'écran. Le visiteur se voit ainsi plonger son doigt dans un trou entre deux fesses.
L'image ne s'affiche que lorsque l'interrupteur est appuyé, si le visiteur le relâche, le projecteur s'éteint. Le visiteur doit insister avec son doigt dans le trou pour voir l'image du cul.
L'assistance proche du visiteur curieux profiteront du spectacle de l'un de leur semblable dans une situation peu conventionnelle dans un lieu ouvert au publique.

Contrainte technique

L’écran suspendu et peu rigide. L’interrupteur doit figurer en son centre.
Légèreté : il ne doit pas contraindre le support sur lequel il est fixé.
Sensiblitité : l’action sur le bouton ne doit pas trop perturber la stabilité de l’écran
Esthétique : l’interrupteur doit avoir une apparence très commune, pour que dans l’esprit du visiteur, il apparaisse comme un mécanisme qu’il peut actionner, et non un détail décoratif.

Coupe de l'interrupteur

Propos

Un trou attire l'attention, pousse à se questionner sur son aspect interne, sa profondeur ou ce qu'il peut dissimuler. Le curieux est presque toujours tenté de le sonder.
Le but de cette installation est de mettre à l'épreuve la curiosité du visiteur et de le surprendre en plein touché rectal dans un lieu ouvert au publique. Sous le regard de ses congénères, le visiteur curieux se trouvera ainsi dans une position sociale peu commode.
Cependant, il ne devrait pas. Le corps est une sorte d'interface que notre curiosité instinctive nous pousse à explorer. Pour exemple, lors de l'adolescence, cette même curiosité instinctive voir inconsciente, nous pousse à explorer notre corps puis à explorer d'autres corps lors de rapports sexuels.
Je compte sur cette même curiosité pour inciter le visiteur à interagir avec mon installation. L'effet que produit un interrupteur symbolise un principe d'action-réaction, qui allié à notre curiosité a toujours été le moteur de notre évolution.Plonger son doigt dans un anus est de nos jours une situation honteuse tant le tabou est présent dans notre société. Cependant, qui pourrait être à même de juger l'auteur d'un tel acte, sinon quelqu'un qui en a également fait l'expérience ?

Projet final

Un écran comportant un trou en son centre. Dans ce trou, un simple interrupteur de type « bouton poussoir ». Derrière cet écran, un vidéo-projecteur éteint. Il est relié à l’interrupteur par l’intermédiaire d’un relais, et d’un ordinateur piloté par Isadora. Lorsque l’interrupteur est stimulé, une image peu commode est projeté sur l’écran durant une demi seconde.
J’aurai souhaité que l’image se poursuive lorsque le doigt est enfoncé dans l’interrupteur, et qu’elle disparaisse lorsque le doigt ressort...

Référence

Gustave Courbet

L’origine du monde 1866

Gustave Courbet L’origine du monde

Une peinture à l’huile, 55x46 cm.

Ce tableau a été réalisé sur la commande d’un diplomate turc. Le tableau fut accroché dans sa salle de bain, cachée derrière un rideau pour ne pas l’exposer aux visiteurs impromptus.
Le caractère insolent du tableau est renforcé par le cadrage du modèle qui le réduit à la partie compromise entre les seins et le bas des cuisses. L’artiste, qui a osé montrer le désir et l’excitation, a réalisé une oeuvre quasi pornographique aux yeux de ses contemporains

Référence

Yoko Ono

Bottoms 1966

Yoko Ono Bottoms

Un film 16 mm en noir et blanc de 80 minutes.

Le projet initial est de filmer 365 paires de fesses dans l’esprit d’un calendrier. Dans le contexte de l’époque, cette oeuvre manifeste d’un comportement anti-bourgeois et anticonformiste. L’artiste a dit de cette oeuvre : « Ce film est en fait comme une pétition sans objet signée par les gens avec leur anus. »

Référence

Edmond Couchot

La plume 1990

Edmond Couchot La plume

Une installation interactive.

Collaboration avec Michel Bret et Marie Hélène Tramus.

Une plume d’oiseau virtuelle repose au bas d’un écran en dessous duquel un petit trou permet au visiteur de souffler pour faire s’envoler la plume. Le degrés de réalisme est poussé au maximum par une connection entre un oscilloscope et un ordinateur qui analyse le souffle du visiteur. Le vol de la plume sera influencé par la force et la durée du souffle.

Référence

Orlan

Orlan Philippe Chiambaretta Pièce lumineuse

Pièce lumineuse 2005

Installation d’aspect organique en relation avec les travaux sur les opérations chirurgicales-performances de l’artiste en 1993.

Collaboration avec l’architecte Philippe Chiambaretta.

Le visiteur y pénètre par une des deux entrées, comme il investirait le corps de l’artiste (concept « corps sculpture »). C’est un espace souple et modelable, avec une lumière blanche irradiante. Des images des opérations chirurgicales-expériences sont projetées sur les parois faites d’un matériaux synthétique, flexible et translucide semblable au toucher à de la peau. L’oeuvre renvoie à l’asceptisation du bloc et à l’irréalité aiguë de ces moments.